Pancho |
Fecha: 12-06-2003 05:56 am
Le risque de palu sur la côte est limité à la zone de Tumbes. On parle aussi de la vallée de Majes (pas loin d'Arequipa), là où se trouve le grand projet d'irrigation agricole. Normal, les anophèles ont besoin de plans d'eaux calmes pour le cycle de reproduction-éclosion-développement : barrages, marigots, étangs, etc...
Pour la jungle, je recommande toujours la prudence : même si ce n'est pas l' "enfer vert" décrit par le marquis de Wavrin, le danger est sournois et ... microscopique : fièvre jaune, paludisme, dengue, leishmaniose cutanéo-muqueuse (uta, transmise par un phlébotome, sorte de diptère ou moustique), filarioses diverses. On pense toujours que ça n'arrive qu'aux autres. Néanmoins, j'ai été piqué par un phlébotome dans la forêt autour de Tikal au Guatémala en 1985 et j'ai développé sur le dos de la main gauche la forme cutanée de la uta quelques mois plus tard, avec à la clef injections désagréables de glucantime pendant plusieurs semaines. Chacun doit savoir que cela existe, qu'il n'y a pas de risque zéro. Mais tout le monde sait qu'il y a des risques en conduisant une voiture, en prenant l'avion, en pratiquant le ski, etc.
Le problème du paludisme et de la dengue s'est surtout développé à partir des années 90 au Pérou, après une accalmie dans les années 65-85. A noter la résistance des formes de paludisme plasmodium falciparum aux traitements ordinaires. Ici les dérivés de l'artemisine sont un excellent traitement de recours..
A part cela, la forêt vierge du Pérou est fascinante et belle : le parc de Manu (Tres Cruces de Oro, Pilcopata, Salvacion, Patria, Shintuya, les rios Sinqi Beni et Palatoa), Puerto Maldonado (le lac Sandoval, le raffiot rouillé de Fitzcarrald), Kiteni et le Pongo de Mainique. Et les autres endroits que je ne connais que de nom mais sûrement superbes. Je n'ai jamais eu de problème majeur.
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